Qu’est-ce que c’est un consomacteur ?

Dans un monde en constante évolution, où les enjeux environnementaux et sociaux deviennent de plus en plus pressants, un nouveau type de consommateur émerge : le consomacteur. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Plongeons ensemble dans cette révolution de la consommation responsable qui transforme notre société.

Définition et origine du concept de consomacteur

Le terme « consomacteur » est né de la fusion entre « consommateur » et « acteur », illustrant parfaitement cette nouvelle approche de la consommation où chaque achat devient un acte engagé. Il ne s’agit plus simplement d’acheter, mais de voter avec son portefeuille ! Un consomacteur, ce n’est pas un consommateur classique, il se distingue par son niveau d’exigence.

L’évolution de la consommation responsable

Au fil des dernières décennies, nous avons assisté à une prise de conscience progressive. D’un consommateur passif, nous sommes passés à un acteur économique conscient et engagé. Cette évolution n’est pas un hasard : elle répond aux défis contemporains que sont le changement climatique, les inégalités sociales et la surconsommation.

Les valeurs fondamentales du consomacteur

Le consomacteur place l’éthique et la durabilité au cœur de ses décisions d’achat. Il ne s’agit plus simplement de satisfaire un besoin, mais de comprendre l’impact de chaque action sur notre environnement et notre société.

De vieux vélos devant une cloture

Les 4 piliers du consomacteur moderne

La conscience environnementale

La conscience environnementale est devenue un élément central dans le comportement des consommateurs français, et cela se reflète dans les nombreux sondages d’opinions :

  1. Une prise de conscience massive : 60% des Français reconnaissent l’urgence d’agir pour le climat, et 92% comprennent la nécessité de modifier leurs modes de vie.
  2. Impact sur les comportements d’achat :
    • 50% des consommateurs évaluent systématiquement l’impact environnemental et sanitaire de leurs achats.
    • Les consommacteurs sont particulièrement attentifs à l’impact de leurs achats sur l’environnement.

L’empreinte carbone

Chaque achat a un impact sur notre planète. Le consomacteur analyse attentivement l’empreinte carbone des produits qu’il achète, privilégiant les options les moins polluantes. Il faut d’ailleurs savoir que l’ADEME, l’Agence française de la transition écologique, propose un calculateur qui permet d’évaluer l’impact environnemental des choix de consommation.

Le zéro déchet

La réduction des déchets devient une priorité. Du vrac aux produits réutilisables, le consomacteur cherche à minimiser son impact environnemental. Par exemple, il est très facile de remplacer des objets du quotidien par des alternatives plus responsables : éponges réutilisables, sacs en tissu pour le vrac lavables en machine… On peut aussi réutiliser les sacs papier donnés par le marchand de fruits et légumes du marché pour d’autres courses, et même découper de vieux tissus pour en faire des chiffons ! Autant d’astuces bonnes pour la planète et pour le portefeuille !

Des sacs en tissus qui contiennent des légumes

L’éthique et la responsabilité sociale

Le commerce équitable

Le consomacteur s’assure que les producteurs reçoivent une rémunération juste pour leur travail. Il privilégie les marques transparentes sur leurs pratiques commerciales.

Les conditions de travail

La question des conditions de travail est cruciale. Le consomacteur boycotte les entreprises aux pratiques douteuses et soutient celles qui respectent leurs employés. Il se renseigne sur la politique RSE des entreprises pour acter ses choix d’achat : une étude réalisée par le cabinet Denjean & Associés et GoudLink a ainsi mis en avant que pour 82% des répondants, une mauvaise politique RSE influencera de manière négative leur opinion d’une entreprise.

La consommation locale

Privilégier les producteurs locaux n’est pas qu’une tendance, c’est un engagement fort pour soutenir l’économie locale et réduire l’impact environnemental des transports. Une tendance qui a d’ailleurs gagné en force suite à la crise de la covid et le confinement : de nombreuses initiatives sont apparues un peu partout en France pour assurer aux habitants de pouvoir continuer à acheter leur nourriture.

Par exemple, dans un quartier du 18e arrondissement de Paris, un collectif d’habitants a été créé et un partenariat noué avec un maraîcher : celui-ci ne pouvait plus écouler sa marchandise sur les marchés, mais venait tous les vendredis dans le quartier pour apporter des cagettes de fruits et légumes frais, qui étaient ensuite récupérés par les habitants. Un fonctionnement gagnant pour tout le monde !

L’économie collaborative

Le partage, la location, l’échange deviennent des alternatives à l’achat. Cette approche permet de maximiser l’utilisation des ressources tout en créant du lien social.

Comment devenir un consomacteur engagé

Les gestes quotidiens

  • Faire ses courses en vrac avec des sacs réutilisables
  • Privilégier les produits de saison
  • Vérifier la provenance des produits (on évite les fruits et légumes cultivés à l’autre bout de la planète alors qu’on en produit en France !)
  • Réparer plutôt que jeter
  • Partager et échanger

Les outils numériques

Applications de notation des produits, plateformes de seconde main, guides des bonnes pratiques : la technologie devient un allié précieux du consomacteur, qui a aujourd’hui tous les outils à portée de main !

L’impact du consomacteur sur l’économie

Les entreprises l’ont bien compris : elles doivent s’adapter ou disparaître. Le consomacteur transforme progressivement les modèles économiques, poussant vers plus de transparence et de responsabilité. Il possède un pouvoir politique : il n’hésite pas à s’opposer à la grande distribution, en allant jusqu’à boycotter des marques de grande distribution, et privilégie les petites enseignes. Avec le consomacteur, l’expression « voter avec son caddie » prend tout son sens : après la marée noire de Deepwater Horizon, il y a eu un appel au boycott massif de BP. Ce boycott a profondément abimé l’image de la marque, qui a été contrainte d’investir massivement dans des initiatives environnementales.

Perspectives d’avenir

L’avenir appartient aux consomacteurs. Leur influence grandissante dessine les contours d’une économie plus responsable, plus équitable et plus durable. Chaque jour, de nouvelles initiatives émergent, portées par cette volonté de changement.

Être consomacteur, c’est prendre conscience de son pouvoir et l’utiliser pour construire un monde meilleur. C’est un voyage passionnant qui nous transforme et transforme la société. Chaque petit geste compte, chaque décision a un impact. Ensemble, nous pouvons faire la différence !

FAQ – Questions Fréquemment Posées

Est-ce plus cher d’être consomacteur ?

Pas nécessairement ! Si certains produits responsables peuvent coûter plus cher à l’achat, ils sont souvent plus durables et permettent des économies à long terme. Dans l’alimentation, en comparant le prix au kilo, on s’aperçoit d’ailleurs que le vrac bio est souvent vendu à un prix égal au même produit non bio de la grande distribution.

Par où commencer pour devenir consomacteur ?

Commencez petit ! Choisissez un domaine qui vous tient à cœur (alimentation, mode, etc.) et progressez étape par étape.

Comment reconnaître les entreprises vraiment engagées ?

Recherchez les labels officiels, consultez les avis des consommateurs et n’hésitez pas à poser des questions aux marques.

Peut-on être consomacteur avec un petit budget ?

Absolument ! La seconde main, le partage, la réparation sont autant de moyens d’être un consomacteur responsable sans se ruiner.

Le consomacteur peut-il vraiment changer les choses ?

Oui ! L’histoire montre que les changements de comportement des consommateurs ont toujours poussé les entreprises à évoluer.

Portrait Louise bon
À propos de l'auteur/autrice
Louise Bourd
Passionnée de cuisine, adepte des soins naturels, Louise adore partager ses connaissances autour du consommer mieux pour se faire plaisir !

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